Très fière d'avoir pu m'exprimer à Bordeaux pour ces Rencontres du Développement Durable co-organisées par l’Institut Open Diplomacy et ENSAM Arts & Métiers Paris Tech, en partenariat stratégique avec le Secrétariat général pour l'investissement. L'occasion de dire et redire qu'élargir le champs d'application de l'économie circulaire passe par une nécessaire réindustrialisation. Il faut agir. Cesser de rédiger des Livres Blancs, ils ont déjà été très bien écrits. Cesser de se payer de mots, ils ont souvent été prononcés. Cesser de faire semblant, comme avec l’explosion du greenwashing dans la finance comme dans le marketing.
Il s’agit de prendre la vraie mesure de ce qui n’est rien moins qu’une nouvelle révolution industrielle. J’aime à l’appeler « Révolution de la ressource », car c’est bien là que le bât blesse. La ressource. Tout part d’elle et doit revenir à elle !
Mais pour y parvenir, il n’y a pas de baguette magique. Ce n’est pas facile. Il faut oser se remettre en question, remettre à plat son processus industriel, raisonner en filières. Chaque filière devrait faire sa radioscopie, de l’aval à l’amont, identifier les obstacles et les leviers. Travailler en consortium (ça, c’est un peu la spécialité de The (RE)SET Company) pour définir les meilleures pratiques, harmoniser les matériaux, les techniques, le savoir-faire. On s’apercevra alors qu’il faut parfois imaginer de nouveaux matériaux, trouver des chaînes d’approvisionnement durables, construire de nouvelles chaînes de production, de nouvelles structures de recyclage, …
Cela coûte de l’argent. Mais justement, cet argent est là ! Avec France 2030 notamment, l’Etat met sur la table 54 milliards d’euros sur 5 ans. Ils sont là pour ça! Tout cela est très concret, car la révolution de la ressource est 100% concrète. Et comme tout ce qui est concret, on ne l’obtient pas sans action.
