Au cœur de la trêve estivale, même la Breaking (RE)NEWS ne va pas risquer de vous perturber avec d’épais rapports et autres informations arides qu’il vous sera bien temps de découvrir à vos retours de vacances 😉
En lieu et place, donc, la réponse imagée à la devinette de la semaine dernière et une petite prise de hauteur vers les étoiles !
La devinette de la semaine dernière avait les pieds dans l’eau. Oui, mais les pieds de qui ?
Les pieds des Pékinois, bien sûr, avec cette vue du périphérique de la banlieue sud de la capitale chinoise et cette régate improvisée de zodiacs bondés. Très peu de victimes, évidemment, nous sommes en Chine, avec sa tradition bien particulière de transparence de l’information… Si quelqu’un connaît une marque de scooters amphibies, il y a un (grand) marché :
Trêve de plaisanterie, cet épisode pluvieux et ces intempéries extrêmes au centre et au nord-est de la Chine ont été les pires depuis plus de 150 ans. Et le sauvetage de Pékin est passé par le sacrifice de nombreux villages au sud de Pékin, disparus sous les flots, comme le raconte le quotidien suisse Le Temps : « Alors que l’eau est redescendue et que l’heure est au nettoyage, les manifestations d’habitants se multiplient dans les villes «sacrifiées» pour protéger Pékin: car les autorités chinoises l’ont reconnu, elles ont ouvert les vannes dans huit zones pour désengorger la capitale ».
Tout cela s’inscrit parfaitement dans le tableau mondial du climat évoqués ces dernières semaines dans la Breaking (RE)NEWS. De quoi donner envie de regarder ailleurs.
Justement, le mois d’août et ses ciels étoilés, la Voie Lactée visible des zones de villégiatures (au moins celles qui ne croulent pas sous les néons), invitent à lever le nez. Les gouvernements font de même, ces dernières années, avec une ampleur sans précédent depuis le début des années 70. A la recherche d’une planète B, peut-être. Et de métaux rares, sans doute. D’où l’intérêt renouvelé pour l’espace et son exploration. Comme touristes, si vous avez 400 000 dollars de côté, pour goûter au plaisir exclusif de contempler la terre de haut, comme ces trois heureux élus partis et revenus hier sur les ailes de Virgin Galactic.
Ou plus sérieusement, si vous êtes cosmonaute ou taïkonaute, grâce aux trente nouveaux ports spatiaux qui vont s'ouvrir d'ici 2035. Ce qui portera à 53 le nombre de complexes de lancement en service dans le monde. La majorité des nouveaux ports spatiaux s’installent en Europe, aux États-Unis, en Chine et en Russie. Si « la bataille de l’espace est engagée », comme écrit Le Figaro, ce n’est pas seulement par esbroufe pour montrer les capacités technologiques et la « puissance » de chacun, mais aussi dans un intérêt bien compris. Notamment, la course au retour sur la lune s'accélère, relate l’Usine Nouvelle, si possible en direction du pôle Sud, comme la fusée russe lancée avant-hier, dans l’espoir de trouver de nouvelles ressources.
Ressources ! Le mot est lâché, qui justifie pleinement cette digression spatiale dans la Breaking (RE)NEWS. Le pôle Sud, donc, où l’on espère trouver de l’eau mais pas seulement : « Quant à l’exploitation de ressources également envisagée, elle pourrait concerner l’eau mais aussi à plus long terme les terres rares (utilisées dans l’électronique) voire l’hélium 3 (employé pour la fusion nucléaire) ». Au vu du coût de transport, c’est plutôt leur utilisation sur place qui serait privilégiée.
L’Usine Nouvelle rappelle que le traité fondateur des activités dans l'espace date de 1967 et stipule la non-appropriation de l’espace. « Mais les Etats-Unis ont promulgué pour leurs partenaires un accord-cadre appelé aussi Artemis signé depuis par 25 pays, indique Isabelle Sourbès-Verger. Il définit notamment des zones de sécurité autour de ses installations lunaires, un peu sur un principe d’extraterritorialité. » Quant au fait de pouvoir exploiter commercialement des ressources dont on n’est pas propriétaire, la question juridique est actuellement débattue dans de nombreux pays, les Etats-Unis ayant déjà fait savoir qu'ils l'autorisaient. »
Bref, comme le dit joliment l’Usine Nouvelle, « la Lune reflète la lumière du soleil tout comme la convoitise humaine. »
Si la température nocturne de vos lieux de villégiatures n’est pas propice au sommeil -car vous aurez renoncé à mettre la climatisation, trop néfaste pour les émissions de gaz à effet de serre-, le moment est donc idéal pour vous plonger dans la série télévisée 'For All Mankind" (déjà trois saisons disponibles !) dont le scénario entier tourne autour des questions d’accaparement de ressources sur la Lune puis sur Mars, entre Chinois, Russes, Américains et même quelques Européens 😊