Il nous faut désormais 1,75 terre pour régénérer ce que l'humanité consomme en un an en terme de surface. Le "jour du dépassement", atteint aujourd'hui 28 juillet, était intervenu le 29 décembre en 1970. Bien sûr, ce "jour" est différent, intervenant plus tôt si l'on est nord-américain (en mars), français (en mai) ou chinois (en juin). Il est évidemment critiquable sur le plan méthodologique et ne vise pas à la certitude scientifique. Il est en revanche très parlant, et la tendance n'est pas la bonne (voir le graphique ci-dessus).
Ce "jour du dépassement" met aussi en évidence, s'il en était besoin, que le défi mondial n'est pas tant l'énergie que, au-delà, la ressource. La ressource en tout! Notamment en eau douce, sans parler des métaux rares. Et pointe du doigt quelques priorités, dont l'évolution nécessaire des modes d'alimentation.
Le WWF met l’accent cette année sur le système alimentaire mondial qui « repose sur la destruction de la nature et les énergies fossiles ». L’association estime ainsi que 55 % de la biocapacité mondiale est utilisée pour nourrir l’humanité.
Comme le rappelle aujourd'hui Yamina Saheb dans Le Monde, la sobriété, concept qui remonte à la Grèce Antique, ne doit pas être comprise comme se limitant à sa dimension énergétique et ignorer les autres composantes identifiées dans le rapport III du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Au risque, sinon, de négliger l'essentiel.
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