Dans moins d’une semaine, les Français désigneront leur prochain(e) Président(e) de la République. Que ce soit le même qu’aujourd’hui ou un(e) autre, le défi de la transition environnementale et économique sera posé de la même manière, imposera ses propres règles et appellera les mêmes réponses.
Chaque candidat(e), ou presque (certains ne semblent pas l’avoir jugé utile) a présenté ses idées sur le sujet.
Les fédérations professionnelles et les syndicats, les think-tanks et les ONGs, les experts et les contre-experts y sont allés de leurs analyses, de leurs recommandations, de leurs Livres Blancs, techniques ou pamphlétaires. C’est peu dire que le sujet a été traité, même si l’on peut regretter que les médias grands publics comme les principaux intéressés l’aient finalement peu évoqué dans les débats et autres discours de campagne -quelques % de temps de parole pour un sujet qui préoccupe au premier plan les jeunes, qui s’apprêtent en masse à ne pas aller voter, ceci expliquant peut-être partiellement cela.
Au final, que penser, qu’espérer ? Que la prochaine équipe mettra la transition au cœur de ses préoccupations ? Qui ne le prétend pas.. ? Ce domaine pâtit depuis toujours d’un trop plein de discours pour un trop peu d’action. D’un grand écart permanent entre les déclarations d’intention -ambitieuses- et les réalisations -limitées. D’une schizophrénie persistante entre le cerveau droit -qui finance des modèles économiques linéaires carbonés - et le cerveau gauche -qui tente de recycler des pots de yaourt.
On ne prétendra pas ici détenir le traitement miracle, la pilule qui mettra fin à cette schizophrénie. Car il y n’y a rien de magique dans tout cela. Pour relever les défis que chacun connaît, il faut cesser de parler et agir.
Être sobre, c’est très bien mais cela ne fait rêver personne.
Modifier les structures -unifier les ministères de l’Economie et de l’Ecologie, mettre fin aux oppositions artificielles écologie/économie au sein des conseils interministériels, systématiser la « notation transition » des projets publics et privés,…- tout cela est utile mais, on le sait déjà, toujours insuffisant.
Il faut se concentrer sur l’action, à tous les niveaux et surtout à celui de l’entreprise. Cesser d’attendre le coup de bâton fiscal et réglementaire. Anticiper. Raisonner fin du monde et fin du mois. Et quand l’action est rendue impossible par un niveau insuffisant des connaissances, il faut élever ce niveau. Faire de la recherche, se coaliser, travailler ensemble, investir, développer, tenter, échouer, rebondir. Faire un (RE)SET ! Rien de magique, encore une fois. Juste de l’huile de coude ????.